Autre glaçante réalité de la vie dans l’Etat islamique : la pratique courante et en pleine expansion de l’esclavage. En plus de leurs femmes, les combattants ont souvent des esclaves sexuelles, ayant un statut comparable à celui d’un objet, pouvant être abusé, échangé ou offert comme cadeau à un tiers. La plupart, de très jeunes filles yézidies, vivent séparément du couple matrimonial.
Nour al-Khouda, jeune Libanaise ayant suivi son mari endoctriné en Syrie, décrit l’effroyable mécanique de ce commerce florissant. Des fillettes mineures, parfois âgées de 8 ans, sont régulièrement vendues sur des marchés. «Rien n’a plus d’importance à leurs yeux que l’apparence des fillettes : ils les maquillent pour mieux les vendre, généralement pour l’équivalent de 13 000 euros, mais parfois jusqu’à 26 000 euros pour de jeunes vierges», explique-t-elle. On estime qu’entre 3 000 et 5 000 Yézidies sont retenues captives par l’Etat islamique.