Aujourd’hui, je me sens autant Française que Togolaise. J’ai pu voir le village où mon père a grandi, la maison familiale de ma mère. Mon arrière-grand-père maternel était roi d’un village. On avait un lien particulier, on s’écrivait plein de lettres, j’étais petite mais je m’en souviens très bien. Sur place, j’ai pu lui rendre hommage. J’ai aussi pu visiter la maison des esclaves et même descendre par la trappe où les esclaves recevaient parfois à manger ou pas du tout, j’ai dû me mettre accroupie. Penser que des milliers d’êtres humains étaient amassés dans cet endroit m’a beaucoup touchée.
Ce pays. Non ! “Mon pays”
Mon stage s’est déroulé dans le plus grand hôpital public du Togo. J’ai découvert un lieu très différent du système de santé français. J’ai vécu des moments très difficiles, comme des décès d’enfants et de jeunes adultes, mais aussi de beaux moments, comme la naissance d’une petite fille le jour du nouvel an, le soutien des soignants sur place, la gentillesse des familles et le sourire des enfants quand j’essayais de parler la langue locale.
Doit-on être dans son pays d’origine pour cultiver ses racines ? Gayané est arménienne, a toujours habité en France, mais sans jamais oublier d’où elle vient ! A lire : « Arménienne à Paris, je suis loin de mon pays, pas de ma culture ! »
Malgré la pauvreté et les difficultés de la vie quotidienne, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce pays. Non ! Rectification : « mon pays ».