Par cette vision complotiste du monde,
« […] ces jeunes donnent du sens au passé (les silences qui entourent l’histoire coloniale et les histoires migratoires), tout autant qu’à leur ressenti de xénophobie et aux discriminations contemporaines. »
Des institutions accusées de faire partie du complot
Une manière complémentaire d’aborder le conspirationnisme est de le conceptualiser en tant que « connaissance stigmatisée ». Les théories du complot proposent en effet des discours sur le monde visant à le rendre intelligible. Cependant, ces discours ne sont pas reconnus conformes à la réalité par les « institutions validantes » que constituent notamment les médias et les communautés scientifiques et universitaires. Cela leur vaut d’être stigmatisés, voire moqués. Plutôt que de les abandonner, leurs adhérents affirment que ces institutions validantes sont, en réalité, parties prenantes du complot.