Djihadisme : l’État tâche de réorganiser la prévention

Depuis l’été, le comité interministériel pour la prévention de la délinquance (CIPD) tente cependant de mettre de l’ordre dans le maquis de la lutte contre la radicalisation, alors que 2 400 individus et un millier de familles sont actuellement suivis. La mise au clair est d’autant plus nécessaire que 16 000 individus sont inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) dont 12 000 après signalement par le numéro vert ou par les services publics.

Contre-discours

Pour Muriel Domenach, nouvelle directrice du CIPD, le premier constat est « la nécessité de professionnaliser la prise en charge, en impliquant et en continuant de mobiliser (…) les différentes institutions comme les Maisons des adolescents, le Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée, les Points accueil écoute jeunes, les Écoles des parents et des éducateurs, la Fédération française de psychiatrie mais aussi l’Aide sociale à l’enfance et la Protection judiciaire de la jeunesse. Le tout via les cellules préfectorales. Nous aurions tort en effet de vouloir établir un système unique et centralisé », affirme-t-elle.