Des outils pour lutter contre la traite des êtres humains

En France en 2023, 2 100 victimes de traite ou d’exploitation des êtres humains ont été enregistrées par les services de police et de gendarmerie, soit une hausse de 6 % par rapport à 2022. Une victime sur cinq est mineure (19 %) et deux victimes sur trois sont des femmes (64 %).

Après avoir baissé en 2022 (-8 %), le nombre de personnes mises en cause (1 900) est quasiment stable en 2023 (-1 %).

Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la traite des êtres humains est l’une des activités illicites les plus lucratives en Europe. Elle rapporterait environ 3 milliards de dollars par an aux groupes criminels. Les femmes et les jeunes filles sont touchées de manière disproportionnée – elles représentent plus de 70 % de toutes les victimes détectées dans le monde. Elles sont principalement victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et de mariage forcé, tandis que les hommes et les garçons constituent la majeure partie des victimes de la traite à des fins de travail forcé.

La Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) détaille dans son rapport 2023-2024 les initiatives pour renforcer la prévention et la prise en charge des victimes, tout en intensifiant la lutte contre les réseaux de traite.

Ces dernières années, la MIPROF a multiplié les initiatives pour répondre aux enjeux de la violence de genre et de la traite des êtres humains. Parmi les réalisations majeures figure le lancement du 3e Plan national de lutte contre l’exploitation et la traite des êtres humains (2024-2027).

Ce plan, élaboré avec 30 associations et 15 ministères, met l’accent sur la prévention, l’accompagnement des victimes et le démantèlement des réseaux criminels.

Rapport 2023- 2024

Des outils innovants pour sensibiliser et former

La mission a également créée des outils pédagogiques adaptés aux besoins des professionnels :

  • Le guide sur les (cyber)violences au sein du couple, réalisé avec l’appui du Centre Hubertine Auclert, qui intègre les violences commises au travers du numérique et leurs effets dans l’outil de formation «ANNA»,
  • Le kit de formation «LILIA» sur la prévention des violences sexistes et sexuelles dans le champ de l’activité physique et sportive, réalisé en partenariat avec l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis,
  • Le guide pour accueillir et orienter les femmes victimes de violences