Je ressens la pratique comme une condition sine qua non à l’existence et à la persistance de ma foi. J’ai également besoin de sentir mon appartenance à cette religion à travers mon mode de vie. Comprenez donc que (et ceci n’est qu’un exemple), si je mange halal, ce n’est pas pour embêter les personnes chez qui je suis invité à dîner. Consommer un produit non-halal reviendrait à consommer un produit haram, donc illicite, et en contradiction avec ma pratique, et par conséquent ma foi. Ne me prenez cependant pas comme un modèle ou un exemple à suivre. Je m’efforce de pratiquer au mieux ma religion, mais je reste un pécheur. Si d’un côté je prie cinq fois par jour, je me rends à la mosquée régulièrement et je détourne le regard quand j’aperçois un postérieur féminin, d’autre part, je passe la moitié de mon temps à écouter des rappeurs qui parlent de drogue et de sexe, je lis Donald Goines et ses histoires qui ont trait elles aussi à la drogue et au sexe, et j’admire les personnages de Tony Soprano ou Omar Little de The Wire. En bref, je suis loin d’être un exemple, et je ne suis pas non plus un porte-parole ni un représentant de l’Islam en France.
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