Mais depuis, je sais que la foi d’un homme est faite de hauts et de bas. La pratique de sa religion également. Depuis que j’ai embrassé l’islam, j’ai connu des périodes très fastes religieusement, où la moindre minute de retard à une prière me posait un problème émotionnel d’une rare intensité, mais aussi d’autres périodes, plus difficiles, où je laissais le doute s’installer, la pratique s’annihiler, et la foi vaciller. Le cœur d’un homme est ainsi fait, et c’est à lui qu’il incombe de ne pas se laisser surpasser par l’inaction, le blâmable ou la mécréance – je précise, avant tout commentaire mal informé sur la terminologie employée, que la « mécréance » consiste uniquement dans le fait de ne pas croire en Dieu ; qualifier une personne de mécréante n’a donc rien de péjoratif, il s’agit simplement d’une distinction entre celui qui croit (croyant) et celui qui ne croit pas, donc mécroit (le mécréant).
3+