Craintes ou courtisées, les femmes et la politique africaine

En Afrique subsaharienne, la croissance de la représentation féminine dans les institutions d’État est l’une des plus rapides au monde. Elle résulte notamment de l’introduction de quotas paritaires.

Alors qu’en 1960, les femmes ne représentaient que 1 % des parlementaires, la moyenne est aujourd’hui de 23,8 % pour l’Afrique subsaharienne (avec des variations nationales importantes) et talonne les 27,5 % des pays européens. Dès lors, la question se pose de savoir si une représentation accrue des femmes en politique implique nécessairement une redéfinition des rapports de genres dans les institutions de pouvoir.

La cause des femmes occultée par la décolonisation

Si la montée en puissance des femmes politiques africaines gagne en visibilité et influence, leur histoire n’en reste pas moins tortueuse. Réduite à un statut inférieur pendant la colonisation, confinées au rôle de ménagères, et politiquement marginalisées, les femmes sont toutefois demeurées une force électorale aussi crainte que courtisée.