Cette décision était très attendue par la communauté juive, encore marquée par le meurtre, en 2017, de Sarah Halimi. Cette femme juive orthodoxe de 65 ans avait été tuée à Paris par son voisin, qui l’avait rouée de coups et défenestrée. Après plusieurs mois de bras de fer judiciaire, le caractère antisémite du meurtre a finalement été retenu par la juge d’instruction, fin février 2018.
Dans un communiqué, dimanche, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), instance de représentation politique de la communauté juive, avait déclaré attendre « des autorités la plus totale transparence dans l’enquête en cours, afin que les motifs de ce crime barbare soient connus de tous le plus rapidement possible ». Le président du Consistoire israélite (organe de représentation religieuse), Joël Mergui, avait de son côté dit à l’AFP vouloir « comprendre ce qui s’est passé et ne pas laisser se reproduire le silence qui avait suivi l’assassinat de Sarah Halimi il y a un an, dans le même arrondissement ».