Aminata Niakate, éprise de justice et d’égalité

Cette position, ce poste est accessible au plus grand nombre. Je n’aime pas être mise en avant de cette façon parce que cela renvoie l’image de quelque chose d’inaccessible.

Cela m’est arrivé que des copains me disent au moment où je disais vouloir devenir avocate : « Laisse tomber, tu n’y arriveras pas, c’est trop dur, ce n’est pas pour nous. » C’est vrai qu’il y a de l’autocensure … Quand j’étais en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) au collège, on se disait que nous ferions tous des BEP (brevet d’études professionnelles), mais pas que nous irions plus loin.
Très jeune mon père m’a dit : « Regarde bien ce que tu veux faire parce que je ne peux pas te payer une école de commerce, donc privilégie l’université. » Et finalement, je suis allée à la fac où j’ai bénéficié d’une bourse. Mes parents nous ont tous poussés à nous renseigner, échanger avec nos profs pour avoir les bons tuyaux et privilégier la voie de l’école gratuite. Peu importe le milieu social ou les origines, l’université est accessible à tous.