Aminata Niakate, éprise de justice et d’égalité

 

 « Cela reste un milieu très machiste où il existe toujours de grosses disparités de revenus. »

Aminata Niakate

Le père aussi a vocation à participer à l’éducation des enfants. Sa participation allégera la charge qui pèse sur les femmes et qui en payent souvent le prix dans la profession. Soit elles perdent la collaboration, soit elles n’accèdent pas à l’association au sein des cabinets. Dans les grosses structures d’affaires, les associés sont souvent des hommes. Même si la profession se féminise (voir en encadré ci-dessous), les femmes deviennent davantage collaboratrices, ou individuelles (indépendantes, ndlr). Elles restent rarement associées à de grosses structures.

Cela reste un milieu très machiste où il existe toujours de grosses disparités de revenus : plus de 40% de différence d’indemnités entre hommes et femmes. Ce sont encore des combats que l’UJA doit mener car les femmes sont aussi sources de richesses pour les cabinets, donc elles ont vocation à accéder à l’association.

Mais il faut aussi que les femmes se bougent. Il faut que ça vienne d’elles-mêmes. Les femmes vont parfois avoir tendance à s’autocensurer. Même moi, ça m’est arrivé par moments et je me le reproche quand je me dis je ne suis pas légitime, … alors que les hommes se posent moins la question.

Les femmes aussi doivent être exigeantes et se battre pour leur place dans la profession. Je ne vois pas pourquoi les hommes nous laisseraient une place, comme ça…

54% de femmesparmi les 60 223 avocats recensés en France au 1er janvier 2014 selon le conseil national des barreaux. Elles étaient 46% en 2002.