Le ministre de l’Education veut saisir la justice pour « diffamation ». Le syndicat va également déposer une plainte. Publié par le Parisien le 21 Novembre
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé mardi qu’il allait porter plainte pour « diffamation à l’encontre de Sud Education 93 » qui a prévu d’organiser mi-décembre des ateliers de formation destinés aux enseignants, dont deux se feront « en non-mixité ».
L’expression-même utilisée est absolument scandaleuse, elle ne peut avoir sa place dans l’Education nationale. a déclaré le ministre devant l’Assemblée nationale.
« Non-mixité » peut notamment signifier « réservé » à des personnes se disant « racisées » (qui s’estiment victimes de préjugés ou de discrimination racistes en raison de leur origine), soit « non-blanches ».
C’est pourquoi, puisque ce syndicat a décidé de parler de racisme d’Etat, j’ai décidé de porter plainte pour diffamation à l’encontre de Sud Education 93, a-t-il ajouté.
Des messages de haine sur les réseaux sociaux
De son côté, le syndicat a annoncé dans un communiqué qu’il déposait également plainte pour « les insultes téléphoniques reçues à ce jour » et dénonce « des messages mensongers, de haine et d’attaques sur les réseaux sociaux ». Les attaques portent sur un « tri des origines » qui serait fait sur les participants du stage. Sud Éducation 93 condamne fermement ces propos et compte porter plainte pour diffamation contre tous les sites et individus qui propageraient ces propos », poursuit le texte.
Nous souhaitons souligner et dénoncer la coïncidence des agendas des réseaux d’extrême droite et de notre ministère, glisse Sud Education 93.
Ces derniers qui estime que la polémique a décollé dimanche dans l’après-midi, quand le site d’extrême droite FdeSouche a relayé le texte.
Inconstitutionnel & inacceptable
Je condamne avec fermeté le projet d'une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine.— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) November 20, 2017
Lundi, Jean-Michel Blanquer avait jugé ce stage « inconstitutionnel et inacceptable ». « Je condamne avec fermeté le projet d’une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine », avait-il souligné sur son compte Twitter.