Les deux garçons sont scolarisés une semaine après leur arrivée, dans la petite école publique de Préfailles. « On n’avait jamais eu des élèves arabophones, il a fallu s’adapter, résume le directeur de l’école, Jacques Gauvrit. Au début, nous avions pu bénéficier de la venue d’un interprète. Aujourd’hui, les deux garçons se débrouillent bien en français. Ils ont été bien acceptés par les autres élèves malgré les différences culturelles qui peuvent parfois exister. Ils sont scolarisés en CP et CE2 mais bénéficient de cours adaptés à leur niveau. » Avec leur maman, Manar Alzuabidi, ils suivent des cours d’alphabétisation tous les soirs, après l’école.
Un contrat à Inseretz
Ali Alissawi fait défiler sur son téléphone des photos. La différence est énorme entre celles, prises en Irak, avec mitrailleuses et soldats en tenue, et celles de Préfailles, scènes de vie faites d’apprentissage de rollers et de goûters d’anniversaire. La famille dit être chez elle, désormais. Le père, Ali, travaille au chantier d’insertion d’Inseretz. « Je coupe la pelouse et j’arrache la jussie, sourit-il. Quand mon niveau de français sera meilleur, je suivrai une formation dans la sécurité. »