Ali Alissawi et ses deux compatriotes bénéficient d’un important réseau de solidarité qui se met rapidement en place. « Quand vous fuyez votre pays, que vous arrivez dans un pays étranger et que vous voyez votre prénom inscrit sur une pancarte de quelqu’un à la gare, ça rend heureux, dit Ali dans un français balbutiant. C’est grâce à tous ces gens que nous nous sommes intégrés. » Parmi eux, il y a des élus et des habitants. Leurs photos sont encore accrochées, avec leurs noms et prénoms, dans la cuisine d’Ali Alissawi.
Enfants de 5 et 8 ans
Les deux autres Irakiens arrivés avec Ali Alissawi ont rapidement quitté Préfailles pour suivre une formation à Nantes. « L’association Trajet, basée à Rezé, a aidé la commune dans la gestion de l’accueil, complète le maire, Claude Caudal. Nous avons réussi à faire en sorte que la famille d’Ali se réunisse à Préfailles. » Manar, sa femme, et leurs deux enfants, Saif et Thulfiqar, à l’époque âgés de 5 et 8 ans, sont en effet arrivés en octobre 2016. Un an après Ali Alissawi. « La séparation a été très longue et difficile. »