En intégrant Sciences Po, j’ai reçu une nouvelle claque en m’inscrivant à un cours d’opéra. J’étais complètement largué, contrairement à beaucoup de mes camarades. Moi qui pensais m’y connaître un peu, la réalité m’a rattrapé. Forcément, je n’avais jamais joué d’un instrument, jamais vu de concert. A Sciences Po, j’ai parfois mal vécu la confrontation avec les élèves issus de milieux plus favorisés. En première année, j’ai eu souvent honte de mon manque de bagage culturel, à cause de certains qui l’étalaient. Quand tu arrives à Saint-Germain-des-Prés, tu te rends compte que des tas de gens vont au cinéma, voyagent et lisent depuis tout petits… Je suis passé d’un quasi-désert culturel à une montagne de culture. C’est une sensation qui m’a presque conduit à arrêter.
0