Né à Berlin d’une mère allemande, blanche, et d’un père noir venu du Cameroun, ce nonagénaire a connu, de son propre aveu, « une vie difficile ». Victime de brimades et d’exclusion dès son plus jeune âge, Theodor Michael Wonja est déchu de sa nationalité dans les années 1930 à cause de sa couleur de peau.
Après 1945, il fondera une famille, travaillera comme journaliste puis pour les services de renseignement de la RFA avant de profiter de sa retraite pour se consacrer au théâtre. Il est aujourd’hui le dernier rescapé noir des camps de travail nazis.