Je suis donc partie pour poursuivre mes études et aider ma famille. Au départ, je n’avais pas de destination précise en tête. Comme j’avais le niveau A2, un niveau débutant, en français, que je suis une étudiante motivée, j’ai décidé de partir en France .
Au Liban, les réfugiés syriens ont peu de droits. Nous sommes exclus du marché du travail, des études.
J’ai beaucoup lutté pour arriver jusqu’ici. La France est un pays accueillant. Les Français ont compris que nous avons été obligés de quitter notre pays !
Et maintenant, lutter pour plus de justice !
J’ai commencé les démarches administratives à Blois (Loir-et-Cher) où j’ai vécu une période compliquée en attendant la décision de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA). Les rendez-vous se succédaient avec une lenteur infernale à la sécurité sociale, à la Mission Locale et à l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). En septembre 2016, j’ai enfin obtenu le statut de réfugié.