Quand l’idéal s’universalise…
En 1848, les parlementaires abolissent l’esclavage totalement incompatible avec la notion de fraternité.
L’abolition de l’esclavage (27 avril 1848), François Biard
Le représentant de la République tient le texte du décret d’abolition en main. Son bras levé se perd dans le drapeau bleu blanc rouge, symbole d’une république bienveillante
Au centre, deux esclaves noirs manifestent leur joie, bras levés et chaînes déliées, tandis que d’autres, agenouillés, semblent bénir le député et leurs anciennes maitresses.
La société coloniale est toute de blanc vêtue. Ombrelles, étoffes luxueuses s’opposent à la semi-nudité des esclaves. Mais la fraternité est bien là : un jeune marin tient dans ses bras un bébé noir ; un homme Blanc et un homme Noir sont main dans la main.
L’abolition de l’esclavage se met en scène comme une fête : elle permet à deux communautés, présentées comme bien différentes, de se mêler le temps de la célébration d’un grand évènement républicain.