« C’est un choc pour les Occidentaux qui vont en Orient, parce qu’à l’époque, la femme n’est pas aussi libre vestimentairement en Occident. Il y a de la fascination et du fantasme. Delacroix en a fait de nombreuses oeuvres, alors qu’il n’a fait qu’un voyage là-bas (en 1832)« , poursuit-il.
Le déguisement
Plusieurs tableaux dans l’accrochage proposé par le musée Delacroix, montre le goût pour le déguisement. Les modèles européens de Delacroix représentés dans le cadre de portraits ou de scènes orientales sont habillés avec les costumes rapportés du Maroc. « Je ne crois pas que les Orientaux se déguisaient en Occidentaux » note Lilian Thuram. « Il me semble que Le déguisement raconte souvent une histoire de domination ». Il en a profité lors de l’inauguration pour revenir sur l’affaire Griezmann et le fait qu’il se soit grimé en Noir, estimant qu’il n’avait pas à faire cela.
L’accrochage montre plusieurs costumes, d’hommes ou de femmes, et des objets, servant à des mises en scène pour des tableaux. Françoise Vergès a tenu particulièrement à montrer ces objets et à mettre en exergue les marques de la colonisation.
« Imaginaires et représentations de l’Orient, questions de regard(s) », l’exposition se déroule du 11 janvier au 2 avril