« Oh ! Africart », sur France 2 et TV5 Monde : à la découverte de l’art contemporain africain

Cet été, Elizabeth Tchoungui prend le relais d’Adèle Van Reeth pour une série de pastilles télévisuelles dominicales, sur France 2 et TV5 Monde, consacrées aux œuvres et artistes du continent africain. Le plasticien béninois Romuald Hazoumè ouvre le bal de la série « Oh ! Africart »

article par Olivier Herviaux publié sur le site lemonde.fr/afrique  le 13 06 2021

Découvrir l’art contemporain du continent africain. Tel est le pari de la série « Oh ! Africart » avec douze nouvelles pastilles télévisuelles, cet été. Lancée le 6 décembre 2020 dans le cadre de la saison Africa2020 , l’émission revient le dimanche à 21 heures, sur le créneau de « Ouh là l’art ! » (présenté par Adèle Van Reeth, qui reviendra en septembre).

Du 13 juin au 12 septembre, sur France 2 et TV5 Monde, la journaliste et écrivaine franco-camerounaise Elizabeth Tchoungui, également autrice des textes, présentera, dans chaque pastille d’une minute trente à deux minutes, un artiste, une œuvre, un pays.

La première, le 13 juin, est consacrée au plasticien béninois Romuald Hazoumè, dont les œuvres sont visibles en ce moment à Paris, au Musée du quai Branly-Jacques Chirac où est présentée l’exposition « Ex Africa », et à Nantes, où se tient « Expression(s) décoloniale(s) #2 » au château des ducs de Bretagne, qui se propose, comme lors de sa première édition en 2018, de « découvrir des approches historiques et artistiques actuelles sur la traite atlantique ».

                            Des œuvres touchantes et vibrantes

« Rat Singer : Second only to God ! », de Romuald Hazoumè, 2013. JONATHAN GREET

Né à Porto Novo, la capitale du Bénin, en 1962, où il vit et travaille toujours, cet artiste d’origine yoruba, marqué par le vaudou, a grandi dans une famille catholique. Au milieu des années 1980, il réalise ses premières sculptures à partir de bidons en plastique où transparaît sa vision critique des figures et des systèmes politiques africains. Rebuts et objets désuets, qu’il utilise bruts ou déformés, représentent son image de la société. Des œuvres touchantes et vibrantes, parfois imposantes et monumentales, symbolisant les dérives de notre monde actuel.

Dimanche 4 juillet, Elizabeth Tchoungui présentera une œuvre d’Emeka Ogboh, né en 1977 à Enugu au Nigeria, qui vit et travaille entre Berlin et Lagos. Son exposition actuelle « Stirring the Pot », à la friche La Belle de mai à Marseille, associe installations, vidéos, parfums, sons et goûts, tissant des liens entre la cité phocéenne et différents ports de l’Afrique de l’Ouest. L’artiste s’intéresse aux questions de migrations et aux attaches que nouent les femmes et les hommes avec leurs lieux de vie, de mémoire ou de passage.

Le 18 juillet, c’est une œuvre de la Gabonaise Myriam Mihindou qui sera présentée. Née à Libreville en 1964, elle vit et travaille essentiellement à Paris. En plus de l’exposition « Ex Africa » au quai Branly, elle est présente à « Memoria : récits d’une autre histoire », au FRAC Nouvelle-Aquitaine Méca de Bordeaux. Mémoire collective composée d’une myriade de récits, d’histoires, de questionnements et d’expériences.

Oh ! Africart , tous les dimanches à 21 heures sur France 2 et TV5 Monde, du 13 juin au 12 septembre.