Conscients que, malgré le travail que nous entreprenons au quotidien dans nos mosquées auprès de nos coreligionnaires et leurs enfants, et en dépit du travail fait par nos aumôniers dans les prisons avec des moyens très modestes, nous ne sommes pas à l’abri d’autres crimes au nom de l’islam.
Une délinquance religieuse
Le phénomène Daech [acronyme arabe du groupe Etat islamique] est un indicateur. Il nous a fait découvrir avec stupeur que cette jeunesse était déjà en train de bricoler un étrange alliage entre la criminalité et la religion. Une délinquance séculière qui passe brutalement à une délinquance religieuse. Rien au fond n’a changé dans la vie de cette jeunesse, réfractaire à toute institution y compris religieuse, parce que perçue à ses yeux comme procédant du système, celui des dominants. Daech n’était au fond qu’un alibi qui nous a révélé une réalité latente que nous soupçonnions. Le mal est donc plus profond.