Nazis dans le rétro : épisode 2, parlez-moi d’amour

Mais je m’égare. Martha, elle, voit Jonas comme un garçon qui enfin lui a donné l’impression d’exister. C’est important de se sentir exister dans les yeux d’un amour, et tant pis si le reste du temps Jonas fait des calculs diaboliques pour gagner des parts de marchés ou apprendre à délocaliser les entreprises.

« Je croyais que c’était Lui, dit-elle. Lui avec un grand L. L’homme de ma vie. Et puis j’ai commencé à remarquer des petites choses. Il disait qu’il n’avait rien contre les réfugiés, sauf qu’ils feraient mieux de rentrer chez eux. Enfin, c’était pas tellement lui, mais ses parents. Et puis son meilleur ami militait à l’Afd. Je me disais au début c’est pas grave. Il va changer forcément. Je vais le changer. Et puis en fait non. Plus on avançait dans notre intimité, plus je m’apercevais que ces convictions étaient profondément ancrées en lui. »