Dans cet entretien avec le site saphirnews, Nadia El Bouga se livre une nouvelle fois longuement: « ‘J’ai écris ce livre pour plusieurs raisons. Je remarque de plus en plus, concernant les cas cliniques mais aussi sur le plan sociétal, quelque chose de très prégnant concernant la question de la sexualité. Pendant les événements des printemps arabes, on a vu le phénomène, sur la place Tahrir, des agressions de femmes : les femmes étaient là pour porter la voix d’un changement et elles se sont retrouvées victimes d’agressions, de harcèlements, de viols et personne n’a réagi. Il a fallu Cologne pour que les gens s’insurgent et se disent qu’il y a un problème dans la société arabo-musulmane.
En tant que sexologue et de confession musulmane, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je prenne la parole parce qu’on aborde le problème sous un prisme qui n’est pas le bon. La problématique n’est pas spécifiquement arabo-musulmane, elle est mondiale. C’est tout cela qui m’a amenée à écrire ce livre.
C’est la série d’un travail que j’ai déjà entamé, avant ce livre, avec mon mari. Il est ingénieur et poursuit des études de théologie à la faculté islamique de Beyrouth. Notre travail s’attelle à la relecture des textes islamiques sur la question de la sexualité, de la relation hommes-femmes et du couple parce que les exégèses sont catastrophiques. »
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