Mantes-la-Jolie : la République démocratique du Congo remporte la CAN des quartiers

La finale de la CAN des quartiers a attiré 3 000 supporters en délire pour soutenir les équipes représentant les deux équipes.

Le stade Jean-Paul David du Val-Fourré avait des airs de Dakar et de Kinshasa ce dimanche soir. La finale de la coupe d’Afrique des quartiers, à Mantes-la-Jolie, qui opposait le Sénégal à la République démocratique du Congo, s’est déroulée dans une ambiance complètement folle. Dès 19 heures, les tribunes se sont remplies pour atteindre une assistance de près de 3 000 personnes à l’heure du coup d’envoi.

Sono à fond, tambours, chansons et clappings ont rythmé l’avant-match dans les deux « kops », à peine séparés dans les tribunes. Chaque camp est reconnaissable aux drapeaux des pays arborés par une foule en délire.

« Même ceux qui ont perdu sont là. Tout le monde veut s’amuser »

La petite Kadida, 12 ans, défend le Sénégal. Aux premiers rangs, elle est venue avec ses copines maliennes, marocaines et algériennes. « C’est de la folie mais même ceux qui ont perdu sont là. Tout le monde veut s’amuser », lâche la fillette.

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Mantes-la-Jolie, dimanche 16 juin. Avant le match, c’est chaud aussi du côté du Sénégal. LP/L.M.

« En trente ans de carrière, y compris à l’étranger, j’ai rarement v u une ambiance aussi chaude et sympathique. On se croirait quasiment en Afrique », commente un photographe de presse qui travaille pour un journal sportif.

Sur le terrain, les coachs préparent leurs joueurs, qui enchaînent les échauffements, avec un sérieux incroyable. Ici, tout le monde est amateur. « Ce sont des gars du cru, la plupart du FC Mantois. Tout va se jouer à la détermination. C’est l’honneur d’un pays qui est en jeu », soufflent Amadou Banor et Ousmane Diao, les entraîneurs du Sénégal. En face, Moïse Mafoulou croit en les chances de la République démocratique Congo. « C’est du 50-50 mais une finale, ça se gagne. On est plus que bien préparés », dit-il.

« Ici, le football, c’est comme une religion »

Saidou Dia et Maxime Pereira, deux des organisateurs, savent que la partie est déjà gagnée avant même le coup d’envoi. « On est sollicité de toutes parts. C’est du foot amateur mais c’est comme ça qu’on pourra révéler des joueurs. Ici, le football, c’est comme une religion », expliquent les deux hommes.

A quelques minutes du début du match, les équipes repartent vers les vestiaires afin d’arborer les tenues officielles avec sponsors. Le timing est relatif : il est 20h10 alors qu’on devait attaquer à 20 heures. On cherche les arbitres mais quand les équipes arrivent enfin sur le terrain, les hymnes des deux pays sont écoutés par des supporters prêts à bondir. Tout le monde est gagné par la joie débordante de cette finale. Même, Pierre Bédier, le président (LR) du conseil départemental et ancien maire de la ville, lâche un « C’est pas génial ça ! » en passant devant la presse.

15 minutes plus tard, le match est enfin lancé pour 50 minutes. Il faut attendre 22h07 pour connaître le résultat : 2-1 pour le Congo après prolongations.

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