Alors que des croix gammées ont été retrouvées sur un dessin de Simone Veil, l’Intérieur révèle ces chiffres inquiétants.
article publié sur le site lexpress.fr, le 11 02 2019
Le visage de Simone Veil barré d’une croix gammée à Paris. C’est l’un des messages antisémites découverts dans la capitale ou la région parisienne ces derniers jours. Une série inquiétante dont s’alarment des représentants, tandis que le ministre de l’Intérieur révèle des chiffres inquiétants.
Deux portraits de Simone Veil dessinés par l’artiste C215 sur deux boîtes aux lettres, situés sur la façade de la mairie du 13e arrondissement, ont été recouverts d’une croix gammée. Ces dessins avaient été réalisés lors de la panthéonisation à l’été 2018 de Simone Veil, ancienne ministre et rescapée de la Shoah. La mairie, qui a découvert les tags lundi matin, va déposer plainte.
« Salir la mémoire de Simone Veil, c’est salir la République (…). Tout est mis en oeuvre pour que cet acte infâme ne reste pas impuni », a déclaré sur Twitter le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
La mémoire d’Ilan Halimi profanée
Les actes antisémites sont passés de 311 en 2017 à 541 l’an passé, a précisé le ministère de l’Intérieur à l’AFP. L’essentiel de cette hausse était déjà aquis fin septembre, « sans être spécifiquement française », selon Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT
Ce week-end, un tag « Juden » écrit en lettres jaunes avait été inscrit sur la façade d’un restaurant à consonance juive. Et, ce lundi, cette mairie de l’Essonne a porté plainte contre la profanation d’arbres à la mémoire du jeune homme tué parce qu’il était juif.
Des tags partout dans Paris
« Tags antisémites jusqu’à la nausée en plein Paris ce week-end. Quand la haine des Juifs se recoupe avec la haine de la démocratie, le vocabulaire de la #fachosphère se retrouve sur les murs ! », a déploré dans un tweet Frédéric Potier, (Dilcrah).
Sur Twitter, il a accompagné son propos d’une photo montrant une porte de garage sur laquelle est écrit « Macron Jews’ Bitch » (« Macron pute des Juifs », en anglais). M. Potier a précisé à l’AFP que cette porte de garage se trouvait dans le 1er arrondissement de la capitale.