Reste à savoir si cet enthousiasme se traduira en bulletins dans les urnes. Pierre Cazeneuve espère arriver en troisième position dans sa quatrième circonscription des Hauts-de-Seine «devant le Front national et le Parti socialiste».
Un «Parti-Start-up»
A Allons Enfants, on veut faire beaucoup avec peu de moyens. Le financement se veut plateforme
100% participatif et 100% transparent. Du coup, on se débrouille, on bricole pour exister, avec notamment une grosse communication sur les réseaux sociaux. Tout est produit en interne, assure Pierre Cazeneuve. Le parti a d’ailleurs lancé une campagne de crownfunding qui lui a permis de récolter plus de 15.000 euros. A cela s’ajoutent «4.000 euros de cotisations. Nos dépenses, c’est les tracts, les bulletins de vote et les affiches. Chaque candidat dépense en moyenne 500 euros, soit cinquante fois moins qu’un candidat lambda» estime Pierre Cazeneuve. Par souci d’économie, ils n’ont pas imprimé de professions de foi.
Une ligne politique nouvelle ?
Un parti jeune, transpartisan, géré à la façon d’une start-up, et qui compte «renouveler la classe politique»… La volonté de transcender les clivages idéologiques n’est pas sans rappeler un VGE (président de 1974 à 1981) au début de son mandat. Ces qualificatifs qui ne sont pas non plus sans rappeler La République en Marche, le mouvement du nouveau locataire de l’Elysée. Le projet surfe en effet sur la vague macroniste et sur le rejet des partis traditionnels. «C’est sûr qu’il y a des points communs, mais nous en avons aussi avec Benoit Hamon ou Jean-Luc Mélenchon, et voire même avec François Fillon. Nous allons par exemple beaucoup plus loin que Macron sur l’écologie et les réformes institutionnelles, thèmes que nous considérons comme primordiaux», explique le jeune chef de parti.