L’autre marque du parti est la pluralité des sensibilités politiques, avec des membres qui «ont voté Jean-Luc Mélenchon pour certains, François Fillon pour d’autres», explique l’étudiant. «Notre but n’est pas de plaire à tout le monde, mais de se mettre d’accord sur des grands projets communs». Quand au nom du mouvement, il est une légère pique adressée au FN : «nous nous appelons Allons Enfants, nous chantons la Marseillaise, tout en étant ouvert sur le monde. Le Front national n’a pas le monopole du patriotisme».
Bon accueil sur le terrain
Et sur le terrain, l’accueil des nanterrois est plutôt positif. 20 Minutes a suivi Joey Robin et sa suppléante Elsa Faubert, candidats dans la quatrième circonscription des Hauts-de-Seine, lors d’un tractage à Nanterre. «C’est sympa, ça permet de donner la parole aux jeunes. Ça devrait être ça la politique», estime cette habitante du quartier. Certains tombent même sous le charme du mouvement, et seraient prêts à voter pour lui. «J’avais déjà fait mon choix, mais c’est vrai que ça fait du bien de voir des têtes aussi jeunes. Je vais peut-être même changer mon vote», souligne une électrice quadragénaire. Ou encore cette mère de famille : «Je ne suis pas allée voter à la présidentielle, les discours des politiques ne me parlent pas. Là, je trouve ça intéressant parce que ça concerne les jeunes, j’irai peut-être voter pour eux».