HL : Moi je vais m’arrêter sur les jeunes des quartiers nord de Marseille. On y ressent une grosse tension. Et là, on tombe sur ces jeunes qui nous invitent à se rendre à la plage directement. On a passé deux, trois semaines avec eux.
Le bilan catastrophique des familles monoparentales, les mères qui n’arrivent pas à nourrir leurs enfants, les poussant à commettre de petits larcins, se « faire des chinois », comme ils disent, on a évoqué tout cela avec eux.
Ils nous ont aussi protégé. Dans cet endroit là, c’était chaud, vraiment chaud. Et ils nous ont emmené dans une ambiance plage, fait partager le côté marseillais. Ils nous ont fait rire aux larmes, il y avait un trublion, un vrai phénomène. Cela me rappelait mes copains d’ici, à Sète. J’étais vraiment en résonance avec eux. C’est cela qui m’a marqué.