France Fraternités a ouvert une permanence juridique à destination des étudiants de pays tiers résidants en Ukraine

France Fraternités interpelle la première ministre après avoir ouvert une permanence juridique à destination des étudiants de pays tiers résidants en Ukraine qui ont été contraints à l’exil.

Communiqué de presse – 18/05/2022 

Madame Borne, saisissez-vous du dossier des étudiants de pays tiers en provenance d’Ukraine !

Depuis le 21 avril, France Fraternités a ouvert une permanence juridique à destination des étudiants de pays tiers résidants en Ukraine avant le 24 février et qui ont été contraints à l’exil. Pour rappel, leur situation diffère de celle de leurs camarades ukrainiens car ils ne sont pas couverts en France par la directive de protection temporaire.

Aujourd’hui, on recense six millions de réfugiés Ukrainiens dont la répartition dans l’Union européenne varie grandement selon les états membres. La Pologne en accueille deux millions, l’Allemagne 830 000. Pour la France ce chiffre fluctue entre 30 000 et 70 000, selon les sources. Parmi les réfugiés se trouvant sur notre territoire, le nombre d’étudiants étrangers provenant de pays tiers n’atteint pas le millier.

Ils viennent pour la plupart du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest. Ils sont majoritairement francophones, engagés dans des formations longues et diverses, parfois en fin de cursus. Nombreux sont celles et ceux qui ont dû interrompre leurs études dans les cursus de santé par exemple et qui pourraient, en poursuivant leurs études ici, rendre de grands services à notre pays.

Le gouvernement Castex a décidé de laisser aux préfectures le soin d’examiner les dossiers de ces étudiants au cas par cas, rendant la situation extrêmement floue et opaque. Selon la préfecture, le traitement des dossiers est différent. Des étudiants se voient par exemple accorder une protection temporaire, mais seulement d’un mois sans ouverture de droits. D’autres une autorisation provisoire de séjour d’un mois, d’autres encore sont priés de passer leur chemin en évitant soigneusement celui de la préfecture !

Les associations qui hébergent ces jeunes gens sont dans le flou le plus total concernant la poursuite de la prise en charge de l’hébergement, et craignent de devoir les jeter à la rue dans les semaines qui viennent. A ce jour, une dizaine d’universités acceptent d’inscrire les étudiants pour la prochaine rentrée universitaire.

On le voit, la situation est confuse et chaotique. Certes, il est toujours possible de dire que les pays d’origine de ces étudiants ne sont pas en guerre et qu’ils peuvent y retourner. C’est faire fi, avec légèreté, de l’abandon d’un rêve professionnel brutalement interrompu par la guerre. Beaucoup de ces étudiants ne repartirons pas. Allons-nous les condamner à la précarité et à l’errance sur notre territoire ?

Nous appelons la première ministre Elisabeth Borne et son gouvernement à se saisir de ce dossier avec humanité et pragmatisme, en recommandant un examen bienveillant de ces dossiers dans les préfectures, et en évitant ainsi de nourrir la précarité et l’irrégularité sur le territoire.

Pour plus d’information :

Pierre HENRY

Président de France-Fraternités
104 rue du ruisseau, 75018 Paris

secretariat@france-
fraternites.org

0603226525

Aïda RAVANAL et

Alexandre SOUVOROV

Chargés de mission

104 rue du ruisseau, 75018 Paris

etudiants.ukraine@france-fraternites.org

0142519695

Modalité de la permanence :

Sur rendez-vous le lundi, mercredi après-midi et le vendredi matin

104 rue du ruisseau, 75018 Paris

etudiants.ukraine@france-fraternites.org

0142519695