Une femme indigène se présente à l’élection présidentielle mexicaine

Face aux critiques qui avancent que cette candidature divise la gauche mexicaine, Carlos González, un représentant du Congrès national des indigènes, affirme :

« Nous ne sommes pas intéressés par le processus électoral, ou par la victoire. Ça, on s’en fout. Nous voulons redonner de la visibilité à la lutte des indigènes. Comme l’a fait l’Armée zapatiste de libération nationale en 1994. »

Les représentants du mouvement zapatiste ont quant à eux précisé que pour eux, « c’est soit cette candidature, soit reprendre les armes ». Sachant qu’un rapport de l’ONG Oxfam de 2014 précise que 79 % de la population du Chiapas vit dans la pauvreté, et qu’un habitant sur deux est indigène, il est grand temps que les choses changent. Quitte à passer par un processus électoral que l’EZLN rejette, au risque d’être contradictoire ? « Oui, ça peut le sembler », reconnaît Carlos González. « Nous souhaitons nous joindre à la fête des riches, ceux d’en haut, qu’est l’élection, une orgie dans laquelle ils placent tous leurs intérêts. Nous souhaitons nous joindre à cette fête pour la leur gâcher, nous voulons cet espace parce que nous n’en avons aucun autre. »