La littérature offre la possibilité de s’interroger sur ce qu’est la richesse ou le pouvoir. Dans mon livre European Trash. Fourteen Ways to Remember a Father [“Poubelle européenne. Quatorze moyens de se souvenir d’un père”, 2009 en suédois, 2013 en anglais, inédit en français], j’écris sur une personne qui a perdu son père, qui n’était ni riche ni puissant. Il est décédé à l’âge de 87 ans, mais avait l’impression d’en avoir 27. Pourquoi ? Parce que pour lui l’argent n’était qu’une chose capable d’anéantir les gens. Il a découvert dans l’art les valeurs les plus importantes de sa vie. Il s’y intéressait, collectionnait les articles sur les œuvres et réfléchissait beaucoup. Je suis comme tout le monde : je veux vivre, avoir de l’argent et le dépenser raisonnablement. Mais celui-ci ne constitue pas le but ultime de ma vie, ni ma force motrice. Si c’était le cas, je suis convaincu que je ne serais pas aussi riche que je le suis aujourd’hui.
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29.05.2017