Ces artistes ont ressenti ces impulsions créatrices quand ils ont compris que leur être et leur identité étaient chamboulés et remis en question. Cela a été l’une des conditions de leur libération. Les découvertes faites dans les rues des villes, où coexistent la richesse et la pauvreté, l’argent et les poubelles, l’éclat du luxe et les fientes de pigeons souillant tout, ont été le ferment de leur productivité. Les artistes ont compris que les concepts de “vieille nation” et d’“État national”, à la base de tout à cette époque [à la fin du XIXe siècle], ne signifient plus rien. Ils ne permettent plus d’expliquer le sens de l’existence et ferment la porte à l’expérience d’un lien avec les autres nations, à la découverte et au développement des cultures. Les travaux de ces artistes se fondent sur un équilibre entre la culture et la situation actuelle, sur le lien à l’environnement. À mon avis, l’Europe a perdu tout cela aujourd’hui.
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29.05.2017