Elsa Pharaon déniche de jeunes visages en banlieue pour le cinéma

Cette fois, son oeil a stoppé net sur un adolescent chevelu, à l’allure désinvolte. Comme il avait stoppé, dans un centre pour apprentis de Gennevilliers près de Paris, sur le blondinet Rod Paradot, sacré meilleur espoir aux Césars 2016 pour « La tête haute » d’Emmanuelle Bercot.

Ou sur Adèle Exarchopoulos, 15 ans, assise par terre, devant un lycée parisien: « On ne voyait qu’elle. J’ai d’abord cru que c’était un garçon », raconte la quadra à la voix juvénile. Sur son ordinateur, parmi des milliers de visages d’une autre époque, elle a conservé celui de l’héroïne de « La Vie d’Adèle », défiant, sur un banc public. « J’ai des dossiers sur pas mal de gens », rigole-t-elle.