Parce que l’école est l’une des dernières protections, une professeure d’Epinay-sur-Seine interpelle la communauté éducative pour qu’elle réagisse face aux contrôles au faciès dont font l’objet les élèves en raison de la couleur de leur peau. En portant plainte, par exemple.
Mercredi 1er mars 2017, en revenant d’un séjour scolaire à Bruxelles, trois de mes élèves se sont fait contrôler par des policiers à deux points différents de la gare du Nord. L’un d’eux s’est fait attraper par le bras, fouiller, tutoyer, un autre a dû ouvrir sa valise devant le reste de la classe. Un troisième s’est fait contrôler en sortant tout juste du train, sur le quai. Ce sont donc trois garçons sur les cinq présents qui ont dû se soumettre à un contrôle d’identité. Pourtant, à 20 heures, en pleine heure de pointe, nous n’étions évidemment pas les seuls à circuler dans la gare.