S.H. : Dans le contexte français actuel, on a l’impression que médias et politiques se sont emparés de la question du fait religieux ? En témoigne la sortie du manifeste des 300 personnalités « Contre le nouvel antisémitisme », par exemple.
R. T. : Effectivement, la France est un pays d’idées, pour le meilleur et pour le pire ! Les gens les plus influents se relaient pour signer des tribunes plutôt malvenues qui contribuent à creuser un fossé sous prétexte de rechercher la vérité. Ils ont le droit de dire ce qu’ils disent, mais si seulement les premiers concernés étaient aussi plus entendus… Et si seulement on faisait ce travail de dialogue dans la durée, en face à face, plutôt que par indignation écrite interposée.