Des dirigeants et des patrons d’entreprises numériques se réuniront le 15 mai à Paris autour d’Emmanuel Macron et de la Première ministre néo-zélandaise pour lancer un « appel de Christchurch » afin d’agir contre les contenus en ligne à caractère terroriste, a annoncé mardi la présidence française.
article publié sur le site 7sur7.be, le 24 04 2019
Deux mois après la tuerie qui a fait 50 morts dans deux mosquées de cette ville du sud de la Nouvelle-Zélande, l’appel de Christchurch visera à « ce que de nouvelles mesures concrètes soient prises pour que ce qui s’est passé à Christchurch ne se reproduise pas », selon l’Elysée. L’auteur du massacre, l’Australien Brenton Tarrant, avait retransmis en direct sur Facebook la vidéo de ses crimes. Celle-ci reste visible sur internet malgré les mesures lancées pour la retirer.
La réunion prévue au palais de l’Elysée, à laquelle devraient participer des chefs d’Etat et de gouvernement, se tiendra à l’occasion de la deuxième édition de « Tech for good », conférence qu’Emmanuel Macron avait initiée l’an dernier en invitant les grands de la technologie mondiale, comme Mark Zuckerberg le patron de Facebook, à discuter des contributions de la numérisation et de l’informatisation au bien commun.
Le Sri Lanka a bloqué les réseaux sociaux Elle se déroulera à la veille de l’ouverture du salon international des start-up et de l’innovation Vivatech, qui avait rassemblé 100.000 visiteurs à la porte de Versailles en 2018.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern s’est mobilisée depuis l’attentat de Christchurch pour demander aux plateformes numériques de retirer les contenus relevant de l’extrémisme violent. Elle a souligné fin mars que les solutions devaient être trouvées au niveau mondial car « ces plateformes sont internationales ».
Facebook a annoncé qu’il allait élargir les interdictions de contenus autour de l’auteur de la tuerie et bannir l’apologie du « nationalisme » ou du « séparatisme » blancs.
Les autorités sri-lankaises ont pour leur part bloqué les réseaux sociaux après les huit attentats qui ont fait dimanche plus de 320 morts et 500 blessés, revendiqués par le groupe Etat islamique.
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