Juliette a les yeux embués. « Quand les mecs arrivent au squat, ils sont très abîmés. Souvent apathiques, abattus. Ils ont un temps de digestion par rapport à tout ce qu’ils ont vécu pour venir ici », raconte la militante du Squid, ancienne journaliste. « Pour beaucoup, le rugby leur a redonné confiance en eux, envie d’aller de l’avant, de prendredes initiatives. » Malgré les désillusions. « Quand on va voir des agences d’intérim à Bordeaux, elles nous disent qu’il y a du travail dans la viticulture ou l’hôtellerie. Mais les entreprises ont peur des démarches pour embaucher des migrants, regrette Christian Iacini. Alors que ces personnes peuvent trouver un boulot en France, avoir une existence en France, nous aider. » Sur un terrain de rugby comme ailleurs.
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