À Auschwitz, un monde s’écroule pour beaucoup de jeunes musulmans

« C’est un peu macabre »

La photo des enfants n’a jamais manqué d’émouvoir tous ceux qui la voient. Parfois, j’aperçois même les larmes couler.

Il y a trois ans, nous avions rencontré là-bas une famille israélienne, dont le grand-père avait été interné dans ces baraques pour enfants. Leurs sanglots étaient si terribles que nous en avions été physiquement secoués.

 Deux de nos jeunes se sont spontanément portés vers eux pour leur exprimer leur compassion. Dehors, ils ont longuement parlé avec la dame israélienne. Pour les deux bords, cela avait représenté une expérience bouleversante.
 L’un des jeunes m’avait ensuite déclaré: « C’est quand même un peu macabre que ce soit à Auschwitz que j’aie eu, pour la première fois, une conversation humaine avec une juive. »