La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé la création d’un musée à la mémoire des gens du voyage sur le site de l’ancien camp de concentration de Montreuil-Bellay. Entre 1941 et 1945, plusieurs milliers de tsiganes y ont été enfermés.
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Dans le cadre d’un nouveau plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, l’anti-tsiganisme, et les discriminations liées à l’origine, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé la création d’un musée à la mémoire des gens du voyage.
Il sera construit sur l’ancien camp de concentration de Montreuil-Bellay, à une vingtaine de kilomètres de Saumur, en Maine-et-Loire. Ce camp était le plus grand camp d’internement pour nomades de France. « Plus de la moitié des Tsiganes internés en France, durant la seconde guerre mondiale, ont transité par ce camp », rappelle la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
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Dominique Raimbourg, président de la Commission nationale consultative des gens du voyage, a salué la création du mémorial. « Cette communauté a besoin que cette histoire-là rentre dans l’Histoire de France », a-t-il souligné.
Les vestiges du camp de Montreuil-Bellay ont été inscrits aux monuments historiques en 2010. En avril 2016, lors d’une cérémonie d’hommage national des 70 ans de la fermeture des derniers camps français d’internement de nomades, le président de la République François Hollande avait reconnu la responsabilité de l’Etat français.
D’anciens détenus témoignent dans cet extrait du documentaire « Montreuil-Bellay, un camp tsigane oublié », réalisé en 2012 par Alexandre Fronty et produit par Zoulou Cie.
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« C’est dès l’enfance que des stéréotypes peuvent s’installer »
Le plan annoncé par la cheffe du gouvernement prévoit que chaque élève devra, durant sa scolarité, participer à la « visite d’un lieu historique ou mémoriel en lien avec le racisme, l’antisémitisme ou l’anti-tsiganisme », car « c’est dès l’enfance que des stéréotypes peuvent s’installer. C’est dans notre jeunesse que certaines théories du complot foisonnent. C’est aussi sur nos jeunes que les messages haineux des réseaux sociaux ont le plus d’effet », a développé Elisabeth Borne.
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« C’est en faisant savoir que l’on empêche l’Histoire de bégayer », a fait valoir Mme Borne, dont le père, de confession juive, a été déporté, puis a mis fin à ses jours quand sa fille avait 11 ans.
Mme Borne a promis, par ailleurs, une « fermeté totale dans la réponse pénale », en permettant « l’émission de mandats d’arrêt » contre les personnes qui « dévoient la liberté d’expression à des fins racistes ou antisémites ». « Il n’y aura pas d’impunité pour la haine ».
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Les peines seront également aggravées en cas d’expression raciste ou antisémite « même non-publique », pour les personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public, a-t-elle ajouté.