Le projet Campus-19, formé par des enseignants, étudiants et artistes graffeurs, prévoit une vente en ligne d’oeuvres originales d’artistes reconnus, à partir du lundi 4 mai sur Facebook
article par Serge Latapy publié sur le site sudouest.fr, le 02 05 2020
Des toiles à la bombe ou au pochoir, des œuvres originales, des photos ou des sérigraphies à tirage limité, toutes signées de figures émergentes ou reconnues, nationales ou parfois internationales du street art – Alber, Jef Aérosol, Speedy Graphyto, C-215, Selor, Möka Uno, Jean Rooble, L’Atlas, Le Baron, Tatie Prout, Lou Hopop, Yannick Ribot.
C’est ce que propose le projet « Campus-19 Art For Solidarity », qui a lancé sur une page Facebook dédiée, une vente au plus offrant de ces œuvres originales au profit des étudiants en galère, en particulier ceux du département Métiers du multimédia et de l’Internet de l’IUT Bordeaux-Montaigne.
« On a eu cette idée quand on a vu le nombre croissant d’étudiants en difficulté, dit Oscar Motta, enseignant et lecteur d’espagnol à Bordeaux Montaigne. Ces jeunes précaires ont vu leurs situations empirer avec la crise sanitaire : plus de stages professionnels, fins des petits jobs, etc. »
Le projet Campus-19 – réplique étudiante au fameux Covid – s’est donc monté autour d’enseignants, mais aussi d’étudiants en charge de la communication, du graphisme et de la logistique. Oscar Motta, qui est aussi chercheur et prépare une thèse sur le street art, n’a pas eu trop de mal à contacter les artistes, ni à les convaincre.
« Pour tous les goûts, tous les murs »
L’association d’enseignants Mediatices se chargera de récolter l’argent, l’acheminement des œuvres et la redistribution des produits de la vente. « On a prévu d’en faire bénéficier les étudiants de l’IUT mais on pourra élargir si la vente porte ses fruits. » Les œuvres seront acheminées depuis l’atelier de l’artiste ou imprimées à Bordeaux, en partenariat avec une société spécialisée dans l’impression d’art.
Le fonds collecté est, à ce jour, constitué d’une vingtaine d’œuvres originales « de taille très variables, pour tous les goûts, tous les murs ».
« Ces œuvres cédées sont vendues au-dessous de leur valeur réelle, beaucoup moins cher qu’en galerie. »
Le collectif se charge d’attirer les amateurs potentiels, qui ne sont pas forcément des collectionneurs: « Vu les prix, ce sera l’occasion pour les amateurs de franchir le pas de l’achat. » La vente au plus offrant démarrera le lundi 4 mai à 9 heures et se terminera le vendredi 10 mai à minuit.