Les plats de la Maison Mavrommátis réputée pour sa gastronomie grecque sont préparés dans les cuisines de Palaiseau et destinés aux personnels soignants de la région parisienne.
article par Cécile Chevallier publié sur le site leparisien.fr, le 7 04 2020
« Le temps d’un repas, nous avons pensé à autre chose. Ce que vous nous avez livré nous a donné plus de courage pour continuer à affronter ce Covid-19. » Ce message reçu d’un médecin de l’hôpital Cochin (Paris, XIVe), Evagoras Mavrommátis le garde précieusement sur son téléphone, comme des dizaines d’autres. Avec ses frères Andréas et Dionysos, il est à la tête de la Maison Mavrommátis, célèbre institution de la gastronomie grecque en France. Depuis le début de la crise du coronavirus, 300 repas sont élaborés dans leurs cuisines centrales situées à Palaiseau et livrés gratuitement aux personnels soignants des hôpitaux de la région parisienne.
Ce mercredi, les pompiers de Palaiseau goûteront à leur tour à ces plats helléniques réputés pour leur excellence. Houmous, caviar d’aubergines, moussaka, tzatzikis, aubergines farcies, feuilles de vigne farcies au riz, yaourts grecs au miel… Des spécialités méditerranéennes qui mettent un peu de baume au cœur à toutes ces personnes mobilisées contre le coronavirus.
Si son frère Andréas est en cuisine, lui se rend tous les jours sur le marché d’intérêt national de Rungis (Val-de-Marne) pour acheter les matières premières. « Je n’ai pas de souci d’approvisionnement, mais comme nous continuons d’acheter des produits de grande qualité et très frais, ils se payent de plus en plus cher, témoigne Evagoras Mavrommátis. Les prix augmentent beaucoup, mais on ne les discute pas car on est déjà content de les trouver. Tant qu’on peut, on continue. »
À Paris, les clients de leurs boutiques restées ouvertes sont tout aussi reconnaissants que les personnels soignants, même si eux payent évidemment ce qu’ils achètent. « Certains, surtout dans notre magasin historique du Ve arrondissement, viennent juste pour parler un peu, juste pour nous remercier d’être là pendant la crise, raconte Evagoras Mavrommátis. On leur devait de ne pas les abandonner. »