Face à des jeunes issus de milieux bien plus favorisés que le sien, Abdelilah Laloui, étudiant à Sciences Po, s’est senti complexé par son « manque de bagage culturel ». Il a créé une association, « Tous curieux », pour donner des clés aux jeunes qui ressentent ce « malaise ».
article d’Adrien Naselli publié sur les site du monde.fr/campus, le 16 04 2019
Quand j’étais en classe de seconde au lycée Gutenberg de Créteil (Val-de-Marne), je n’avais qu’un projet : devenir frigoriste, comme mon père. Ma mère, elle, était à la maison, dans notre petit pavillon. J’avais des résultats scolaires plutôt bons, et mes profs m’ont poussé dès la seconde à intégrer une grande école. Mais j’étais persuadé que les grandes écoles, c’était pour les gens cultivés, pas pour moi.