Cela peut sembler embêtant, inévitable ou peu grave : c’est affaire de jugement moral, de confiance dans les pouvoirs du langage et dans les vertus de l’information. Plus fondamentalement encore : peut-il en être autrement ? La question est simple, mais elle est importante : pourrait-on parler autrement de l’affaire Lindbergh que ne le font les journaux ? Les formes données à ce fait divers n’ont-elles quelque chose de nécessaire et fatal et, les conclusions que nous en tirons sur les dynamiques déréalisantes de l’information mondialisée ne sont-elles inscrites dans les limites mêmes des systèmes d’information ?
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