Trois ans après la tuerie de Charlie Hebdo, de nombreux journalistes menacés de mort pour “blasphème”

Au Pakistan, les extrémistes religieux, tolérés par les autorités, menacent journalistes et blogueurs en toute impunité, quand ils ne les tuent pas à coup de machette* ou ne les font pas disparaître. Ce 7 janvier 2018, cela fera un an que le blogueur pakistanais Samar Abbas a disparu à cause de ses écrits. Le fondateur de l’Alliance progressive civile du Pakistan, défendant notamment la liberté de culte à travers des articles publiés sur Internet, a été enlevé au même moment que quatre autres blogueurs au début de l’année dernière. Après leur disparition, une campagne diffamatoire sur Internet a été organisée contre eux, les accusant de blasphème, passible de peine de mort au Pakistan. Fin janvier 2017, quatre des cinq blogueurs ont été libérés mais aucun n’a encore osé dénoncer ses ravisseurs. Les menaces reçues par la famille de l’un d’entre eux sont explicites : “Vous qui avez proféré le blasphème, vous méritez la mort. Vous n’appartenez pas à l’islam et, en tant que tel, vous devez vous préparer à subir un châtiment douloureux, dont les générations futures se souviendront.”