Terrorisme : anatomie du « Mein Kampf » djihadiste

Un certain Abu Bakr Al Naji a publié sur Internet, en 2004, un texte en langue arabe qu’il a intitulé « L’administration de la sauvagerie : l’étape la plus critique que traversera l’oumma ». En choisissant ce pseudonyme, Abu Bakr Neji envoie d’emblée plusieurs messages à son lecteur.

Tout d’abord, par le choix du prénom, il se réfère au premier calife, après la mort de Mahomet, qui s’est illustré dans ses guerres de l’apostasie contre les tribus arabes ayant quitté l’islam dès qu’elles ont appris la mort du prophète. Ensuite, par le choix du nom « Al Naji », adjectif dérivé de najat, qui signifie « le salut », il est le « sauvé » donc « le sauveur », celui qui montre la voie à l’oumma, la communauté musulmane.