Pourquoi la presse féminine est toujours aussi blanche

Il était grand temps de faire le point sur la représentativité des minorités ethniques dans la presse féminine. Bien qu’elle soit consciente de cette inégalité criante, l’industrie de la presse féminine ne change rien. Pourquoi ? Qui empêche la diversité française d’être visible ? Pourquoi s’évertue-t-on à ne véhiculer qu’une seule image des femmes en 2017 ? Enquête.

Même si les statistiques ethniques sont interdites en France, une récente enquête de l’Ined (Institut national d’études démographiques) révèle que près de 30 % de la population française est constituée d’immigrés ou natifs d’un DOM/TOM. La part des personnes « non blanches » s’élèverait à environ 20 %. Pourtant, lorsque l’on ouvre un magazine féminin en France, la proportion de femmes de type « non caucasien » est invisible ou bien cachée. Mystère.

Business first

Empereur des magazines de mode en France, Vogue dédie sa couverture presque uniquement à des femmes blanches. La dernière fois qu’un mannequin noir posait en une, c’était en mai 2015 avec le top éthiopien Liya Kebede. Et ça n’était pas arrivé depuis le numéro de mars 2010 où la Dominicaine Rose Cordero était à l’honneur. Cinq ans « 100 % blanc », tranquille.