Pourquoi les djihadistes nous détestent

À l’époque, Mekhennet n’avait pas de réponse. « Je me suis sentie obligée de comprendre ce qui motivait ces hommes… et ce qui motivait d’autres personnes comme eux », écrit-elle dans I Was Told to Come Alone: My Journey Behind the Lines of Jihad, qui relate ses expériences en tant que journaliste documentant la vie de militants religieux en Europe et au Moyen-Orient.

Mekhennet est musulmane et d’origine marocaine et turque. Elle sait qu’il n’y a pas de solutions faciles et évidentes face au problème de l’extrémisme. « On ne peut pas bombarder Raqqa ou Mossoul [les bastions de l’EI] en pensant que ces prétendus djihadistes vont disparaître », me déclare-t-elle par téléphone. Une investigation psychologique plus profonde est nécessaire. « Le seul moyen de comprendre ce qui se passe dans le cœur et l’esprit de ces personnes est de les rencontrer ».