Emmanuel Macron et le « terrorisme islamiste »: ni angélisme, ni amalgame..

Dans son premier discours de politique internationale devant les ambassadeurs, Emmanuel Macron a affirmé mardi que la lutte contre le terrorisme islamiste était la priorité de sa diplomatie.

« Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de la lutte contre le terrorisme islamiste la première de nos priorités « (…) »Rien ne serait plus absurde que de nier le lien entre les actes terroristes que nous vivions et une lecture à la fois fondamentaliste et politique de l’Islam. L’angélisme n’est pas de mise à cet égard »  a déclaré le chef de l’état, avant de poursuivre : « il ne faut pas davantage que nous ayons peur de l’islam(…) « et embarquer dans le soupçon général  les millions de musulmans qui vivent en Europe et qui n’ont aucun rapport avec ces doctrines fanatiques »  

« L’éradication du terrorisme passe aussi par l’assèchement de son financement« , a insisté Emmanuel Macron, annonçant l’organisation d’une conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme début 2018 à Paris. Il a aussi assuré vouloir « obtenir la transparence sur toutes les forces de financement du terrorisme »

@EmmanuelMacron « Daech est notre ennemi. Le retour de la paix et la stabilisation sont une priorité. Nous devons gagner la paix en Syrie, changer de méthode. »  

 « Parler à tous ». Pour cela, le président français a insisté sur la nécessité de ne pas « choisir son camp » entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les deux grands rivaux régionaux au Proche-Orient, assurant que « la force de notre diplomatie est de parler à tous ». Emmanuel Macron a enfin estimé que la lutte contre le terrorisme devait se « faire davantage sur le volet du développement »notamment dans le Sahel.
 Crise migratoire  Emmanuel Macron a indiqué par ailleurs qu’il se rendrait « prochainement » à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, dans le cadre de ses efforts diplomatiques pour créer un « axe intégré entre Afrique, Méditerranée et Europe », notamment sur la crise migratoire. « L’Afrique n’est pas seulement le continent des crises, c’est un continent d’avenir, nous ne pouvons pas le laisser seul, a-t-il martelé. Je me rendrai prochainement à Ouagadougou pour porter ce message. »    avec AFP