Doc : « Les Routes de l’esclavage », l’héritage d’un drame universel

L’Afrique devient alors la terre d’élection des rapines humaines et la conversion des esclaves, qui permet de se soustraire à la dépendance, conduit à chercher toujours plus loin le butin humain nécessaire. A ce jeu, l’empire du Mali et Tombouctou, plate-forme du commerce transsaharien, atteignent une puissance exceptionnelle.

Le deuxième volet de la série, qui met en évidence le rôle capital des Portugais dans la mutation des usages esclavagistes – avec la bénédiction du pape dès 1455 –, permet de comprendre l’établissement du commerce triangulaire, dont l’île vierge de Sao Tomé devient le symbole. Négociant des esclaves avec les élites du royaume Kongo contre les produits portugais pour les livrer à Elmina, comptoir de l’or sur la côte ghanéenne, ils inventent un espace commercial autonome.