De Béziers à Marseille, pourquoi des villes partent en croisade contre les kebabs ?

Le rapport fixe un périmètre où la municipalité sera prioritaire pour acquérir les baux commerciaux afin de choisir les futurs commerces qui s’y implanteront. La délibération met en avant l’objectif de “favoriser la montée en gamme de l’offre et diversifier l’offre présente en limitant le développement d’offres déjà très représentées”.

“Mais ça n’a rien à voir avec les snack-kebabs, s’énerve Solange Biaggi, adjointe au maire (LR) au commerce et au centre-ville. On nous fait un procès d’intention. Nous voulons faire revenir tous les commerce dans l’hyper-centre.” 

Pas de kebab en cause donc ? “Marseille, c’est la diversité, poursuit l’élue courroucée. Mais toute la diversité, de tout le monde. Pas besoin d’avoir que ça.”  Sans pouvoir en donner un chiffre précis, cette dernière estime qu’il y a trop de snack-kebabs et de magasins de téléphonie mobile. Des commerces peu appropriés au nouveau public de l’hyper-centre de la cité phocéenne.

Le rapport à l’Islam

“A Marseille, c’est une question d’image, analyse Pierre Raffard, géographe, auteur d’une thèse sur l’alimentation turque et spécialiste de celle-ci. La mesure s’applique à un quartier très important pour l’image d’une ville qui essaie de plus en plus d’attirer des touristes. Il y a une volonté de gentrification. C’est différent d’ailleurs.